Lorsque l’on évoque la notion de surendettement, cela recouvre en réalité deux problématiques différentes. Deux types de causes sont en effet relevées pour expliquer le surendettement : les premières, dites objectives, sont celles qui entraînent le surendettement passif.
Les secondes, dites causes subjectives, entraînent un surendettement actif. Si ces dernières sont du ressort de chaque individu, en fonction de ses habitudes de consommation, le surendettement passif relève d’imprévus qui pénalisent une personne en situation déjà fragile, en la plongeant dans le surendettement.
Les deux types de causes du surendettement
Le surendettement, cette situation dans laquelle une personne ne peut plus faire face au remboursement de ses crédits et à ses dettes, s’explique par deux types de causes, qui se composent de différents facteurs.
La première cause, dite objective, entraîne le surendettement passif. Il s’agit principalement d’un surendettement causé par un accident de la vie, un imprévu, qui plonge un individu dans cette situation difficile malgré lui, sans qu’il ne puisse avoir d’emprise sur les choses.
La seconde cause, dite subjective, entraîne le surendettement actif. Ce type de surendettement résulte des habitudes de consommation et de crédit d’un individu, qui l’entraînent progressivement vers cette situation.
Il peut s’agir de dépenses futiles trop régulières, d’un recours trop fréquent aux crédits à la consommation, d’habitudes addictives ou à risque, comme les jeux d’argent ou l’alcool, ou encore d’une mauvaise gestion du budget au quotidien.
La majorité des foyers endettées en France le sont en raison d’un surendettement passif, indépendant de leur volonté, face auquel ils ne sont pas responsables. Cependant, un certain nombre de cas de surendettement mêlent les deux types de causes.
Le surendettement passif
Ce type de surendettement peut toucher n’importe quel ménage, car par définition il résulte d’un accident de la vie, impossible ou très difficile à anticiper. Il fragilisera d’autant plus des individus déjà fragiles financièrement, et engagés sur plusieurs crédits.
Parmi les causes les plus souvent relevées, figurent ainsi une perte d’emploi et une situation de chômage, une séparation ou un divorce, le décès d’un proche, un accident entraînant des problèmes physiques ou des handicaps, ou encore une maladie grave.
Tous ces imprévus peuvent vite entraîner des problèmes de remboursement de crédits ou de paiement de factures, à partir du moment où ils amputent une personne de ses ressources habituelles.
Soit par impossibilité de travailler, soit par dépenses obligatoires importantes, soit par une baisse conséquente de ses revenus.
Pour les personnes les plus fragiles, un petit imprévu, comme une voiture qui ne fonctionne plus, peut entraîner de lourdes conséquences. En effet, s’il est impossible de trouver les fonds pour remplacer le véhicule, l’individu peut perdre son emploi, puis entrer dans une spirale néfaste.
Comment l’éviter ?
Par définition, il semble impossible de pouvoir prédire un accident de la vie, et donc de se prémunir des causes objectives du surendettement.
Toutefois, certaines pratiques peuvent permettre d’offrir des garanties, ou une certain filet de sécurité dans ce genre d’accidents.
La première des choses est de toujours veiller à limiter les crédits souscrits simultanément, car même des ménages avec de hauts revenus peuvent se trouver face à un surendettement en cas de licenciement, s’ils ont de nombreux prêts en cours.
Il faut donc toujours respecter un taux d’endettement inférieur à 33% pour l’ensemble des prêts souscrits, et dans la mesure du possible, les limiter au strict nécessaire.
Ensuite, si la situation le permet, il est primordial de pouvoir se constituer une épargne de secours, visant à répondre à ce type d’imprévu. Même d’un montant limité, elle permettra de faire face à certaines dépenses imprévues, sans avoir à recourir à du crédit automatiquement.