La difficulté d’obtenir un crédit lorsqu’une personne est interdit bancaire est réelle. Si la loi n’empêche a priori pas un établissement bancaire d’accorder un prêt à un individu fiché au FCC, c’est toutefois un motif suffisant pour refuser.
Fort heureusement, il reste possible d’obtenir des sommes d’argent, certes limitées, pour des personnes en interdiction bancaire, notamment via le dispositif du micro-crédit social.
La difficulté d’obtenir un crédit en tant qu’interdit bancaire
Le fait d’être interdit bancaire, qui correspond à l’inscription au Fichier central des chèques de la Banque de France, entraîne plusieurs conséquences.
Si la raison du fichage est un chèque fait sans provision, alors le particulier se verra retirer son chéquier, et la possibilité d’émettre des chèques.
Si la raison du fichage est une utilisation abusive de la carte, la banque récupérera la carte qui sera invalidée.
Généralement, les banques appliquent une interdiction de découvert pour les personnes en interdit bancaire, ainsi qu’une limitation des services bancaires au strict minimum.
La possibilité d’obtenir un crédit s’inscrit ainsi dans ce type de problématique.
Tout organisme bancaire ou de crédit va consulter le FCC lors d’une demande de prêt, et apprendra donc l’inscription de la personne en question qui est interdit bancaire. Il sera alors très difficile de convaincre cet organisme de prêter de l’argent.
En effet, le FCC recense les personnes ayant déjà connu des difficultés à payer des sommes dues, et parfois à abuser même de cette situation, et il est peu probable que la banque accepte de prêter sans garantie.
L’une des seules possibilités pour obtenir un crédit classique quand on est interdit bancaire est d’être propriétaire, et de passer par un prêt hypothécaire, qui consiste à mettre un bien en garantie.
La solution du micro-crédit social
Le micro-crédit social peut donc apparaître comme une option intéressante pour les personnes souffrant d’interdit bancaire mais souhaitant malgré tout obtenir un prêt.
Le micro-crédit social est un type de crédit portant sur des sommes plus restreintes, allant généralement de 300 à 5000 euros, à rembourser sur des périodes assez courtes (5 ans maximum) et proposées en fonction de certains besoins par des organismes publics ou des associations.
La CAF par exemple, propose un micro-crédit social éligible aux interdits bancaires, qui doit être affecté à certaines dépenses utiles d’insertion professionnelle, comme l’achat d’un nouveau véhicule.
Des associations comme la Croix Rouge, ou l’association Crésus proposent des aides pour les personnes surendettées ou en interdit bancaire, permettant de faciliter le dépôt de demande de micro-crédits.
En fonction de la situation de précarité de la personne, et du type de dépense visé, un certain nombre d’organismes pourront proposer des micro-crédits, comme les CCAS, les maisons de l’emploi, les missions locales ou encore les Restos du Coeur.
Bien souvent, ces structures se positionnent en intermédiaire face à une banque traditionnelle, et en tant que garantie pour l’individu interdit bancaire.
Les autres alternatives
En dehors de ces micro-crédits qui sont parfaitement adaptés à la situation que connaissent les interdits bancaires, quelques autres alternatives existent.
La limite du micro-crédit social peut être qu’il est destiné à des dépenses en particulier, et que son obtention peut prendre un peu de temps.
Le crédit entre particulier par exemple, peut être une option plus rapide dans ce cas, pouvant être réalisé auprès de proches ou bien en utilisant des plateformes spécialisées dans ce type de crédit.
Enfin, il existe aussi des alternatives comme le crédit municipal, dans chaque commune, qui permet d’obtenir une somme d’argent en donnant un objet en caution, ou encore le prêt à l’étranger dans certains cas, le FCC n’étant pas consultable hors de France.